A Olga
En guise d'introduction
Clique ici (↑)…
Tu verras ce que le moi programme dans son hypertexte..
Et mon moi ?!
La flûte du porte-parole secret…
D’une carte géographique muette
Jamais ses capitales n’ont mis le pied sur mes pas !...
Clique ici (↑)…
Il y’a des portes, et des portes et des portes
Pour que tu puisses sortir à la rencontre de toi-même..
Alors, entre dans l’homme par sa porte…
Et entre dans l’enfer de l’autre paradis…
C’est que tu es moi-même et nous sommes dépourvus de sens
A moins que nous voyons une femme ici…
Ouvrant son c½ur dans le laser clignotant
A tous les habitants de la carte…
A moi…
Les griffes des eaux
2024
Nu entre les fils de l’araignée
Tu ouvres le coeur à la caméra du « Grand frère »
Vaincu et pleurant :
Ichelon ! Echelon !
Quel univers est pour moi enfin ?
Quelle couleur ?
Mes mouvements,
Mon immobilité,
Les feuilles de mûre,
La fièvre de la fin de la nuit,
Les pas du désir dans le vestibule des intentions…
Toutes
- le moment-
sous les yeux
Que voici le « Grand frère » conquérant la forteresse du porte-parole de l’étape !...
Tu es l’innocent
Alors tu es accusé !
Regarde ta vielle « carte magnétique »
L’ « effet électronique » ne s’est pas effacé – le contenu de ton inculpation-
De ses résidus pour que tu sois sauvé d’un lendemain qui ne t’appartient pas
Je ne vais pas t’interroger !...
Sur une maison à la quelle tu rentres avec les yeux d’un espion
Qui a été mis à la retraite soudainement…
Je ne vais pas t’interroger !...
Quel est le secret de ce mal dans tes yeux ?
Quel est le secret de ton déplacement
De…
Vers … ?
Je ne vais pas t’interroger !...
Comment tu as fini
Alors que tu es le samouraï des tous les grands suicides
Le pire des lâches ?
REFLET
Tes yeux
Sont un miroir qui reflète
La mer pure étendue
Et moi, je brûle dans tes vagues
Entre ….
J’ai un manque
-si tu savais- qui est devenu
Des épines dans mon c½ur nu
Veillant jusqu’à l’aube, moi…
Je ne veille
Que pour toi.
L’âme a ses brises
Et moi
Mon abri
C’est les rivages de tes yeux
Raconte-moi
…raconte ma belle
Et laisse ma main
Dans tes mains
Il n’y a pas d’autre mer à part toi/la mer c’est toi
Et toi tu es là
Les vagues me jettent
Autour de toi
Veillant jusqu’à l’aube, moi…
Je ne veille
Que pour toi.
LA BLESSURE DE LA DISTANCE
L’ « Homme étranger » n’a pas assez de temps…
Il regagne de loin « sa maison intelligente » !
Il met en marche la machine à laver, le vidéo ou le four du coin,
Il cherche dans un réfrigérateur muet
(la nourriture ne s’est pas gâtée !)
La femme de l’étranger visite son médecin chez qui elle s’était rendue hier
Et son « c½ur » se tranquillise
Elle jette sur ses enfants dispersés là-bas
Le dernier regard
Et allonge ses pieds tout au long du fauteuil
Que voilà son chauffeur qui s’accole à la porte entrouverte
Attendant le signal
Pas de signal !
Alors qu’il consume son temps restant
Allant et venant
Entre les couloirs du lieu
Et que ses yeux captent la meilleure scène !:
Non…
Ce n’est pas du chocolat ce que l’on trouve dans l’âme…
Et ce qui est fondu !..
C’est la brillance de deux poignards
Qui se sont éloignés
Et que l’incendie s’est faufilé entre eux
Le lustre est tombé
Par terre
Et le lieu s’est penché pour collecter son désordre.
L’ « Homme étranger » n’a pas assez de temps…
Il regagne de loin « son bureau intelligent » !
Sa femme rentre après s’être débarrassée de sa dispersion là-bas
Et ne revient pas
Et elle dit au mari lointain
Ne vois-tu pas…
Cette ville nous a séparés
Je te vois et je ne te vois pas.
Avec mille « gigabits » remplis ton être avec moi…
Et bronche le « modem » de notre désir dans une prise de courant
Tu es son chargeur, un rhinocéros
Ô toi aux désirs multiples/
Toi ma douleur apprivoisée !
LA POMME DU COMMENCEMENT
Tous les poètes ont désiré la pomme du « Gestalt »
Alors elle s’est coupée en deux avant de tomber entre les deux mains..
Et aucun philosophe ne l’a goûtée
Parmi ceux qui se sont mobilisés depuis des milliers d’années
Afin de ronger la dentelle du ciel
Tous les poètes se sont jetés dans la mer…
Ils ont tous disparu dans le fond, entre les roches
Seul le sang a flotté !..
Tous les philosophes sont finis
Il ne reste de leurs mots pour notre temps actuel..
Que les vers de l’interrogation
Et un appareil de « Cogito » pour détecter les criminels !…
LE MIAULEMENT DU LASER
Te voici angoissé…
Dès qu’on clique sur la « souris »
L’ordinateur ……,
Le laser miaule :
Des portes, des portes et des portes…
Le studio numérique de Bill Gates te reçoit avec
Des millions d’images et de portraits :
De Vinci vénérant sa Mona Lise…
Einstein plongeant dans la relativité de ce qui paraît
Et sort la langue au visage du monde
Tu es encore angoissé :
Visite le site « Odigo »
Et entre-temps parle avec les visiteurs
Peut-être trouveras-tu une certaine tranquillité ?...
Ou plonge dans une bibliothèque remplie de logiciels
Pour se mettre à l'abri de la canicule du désert.
Des portes! Des portes!
Tu es encore angoissé
Lance ta page personnelle dans le "Web"
Et dis aux millions de visiteurs:
Venez et dévorez-moi!
Je suis encore angoissé
Dis à ta bien-aimée: je t'aime!
Et édifie une muraille
Ou plutôt un rempart
Pour protéger celle par toi aimée…
De la propagation des virus
LES GRIFFES DES EAUX
Les eaux passent
Et l’herbe tremble sur les lèvres
Et entre les côtes, des raisins assoiffés
S’emplissent de lumière
Les eaux passent
Alors dans la gorge se soulèvent un gémissement et du vent
Et Sindbad tombe dans sa…
Et s’éloigne
Les eaux passent
Et alors les fourmis brûlent dans l’utérus de la nuit
La terre se révolte à force de contempler le ciel
Et ce qui est sur elle s’aplatit sous elle :
-Que c’est délicieux le gâchis !
Les eaux passent
Avec toute la tendresse de ses griffes
Et à un poil près de notre rose
Les épines et la soif de la Jahilite poussent
Les eaux passent
Et le voisin nous demande assoiffé :
Où sont les eaux ?
THEATRE !
Jamais..
Elle n’avait eu de lune
Son passé ressemble à son présent
Seulement la nuit
Elle est mon visiteur
Et ce soir je me trouve
Son visiteur
Avec l’un de ses yeux elle a cligné…
Et elle a vu dans mon cou
Son oiseau
La rose..
Je connais son histoire
Et maintenant
Je vais connaître sa fin
Elle est le sel du rêve
Et me voilà…
Captivant
Elle m’a ouvert la porte
Et elle ne s’était mise…
A courir
Que pour que je l’assiège
Elle est tombée
Quand je lui ai tordu la main
Et je me suis mis à ouvrir ses nattes
Elle a dit : non
En disant : oui...
Ô comment pourrai-je repousser ses ongles
Elle a ouvert un c½ur
Et des fenêtres pour moi
Et elle a jeté dans le feu
Ses sentiments
Le temps !
Sa main s’était séparée
De la paume de ma main
Pour écarter son rideau.
25/10/1983
FOLKLORE
Scène 1 :
Le marbre nu, l’écho du sabot allant vers la baignoire
La position
D’une femme qui écarte ses pieds et ouvre ses cheveux pour l’eau,
Pour le savon, pour la peigne blessée
Ô rêve lointain
Repoussé par la pierre châtrée !
La femme verte mâche sa salive
Et une femme en face d’elle cache son malaise
et sa braise
Avec deux mains levées vers le toit, vers le bassin, vers les deux dômes
La femme verte mâche sa salive
Ce qui n’a pas été dit..
Le disent ses « gènes »
Le sang bouillonne,
Ses « bulles » s’envolant
De la mousse du savon..
De la fenêtre de ses yeux
Vers une femme en face d’elle
Qui cache son malaise
et sa braise
Scène 2
La position d’une femme ennuyée, totalement distraite
Ce que ne se dit pas..
Le disent les mains qui s’entrecroisent, la transpiration,
Le henné dans les pieds, une lumière feutrée,
De l’ombre là-bas, des bagues et un collier…le parfum de l’encens, un coussin,
Les nuées de la vapeur, une histoire, la pomme du diable, le seau de l’eau
Le peigne denté, la serviette de la dernière mi-temps.
Scène 2 :
Une femme à son miroir, un cure-dent, du rouge à lèvre,
La coupure des ongles, le panier de pommes totalement
renversé, parfumer là ou les boucles d’oreilles tombent, les aisselles, la delta
Et même les sourcils, la porte, le vacarme des masseuses, le rendez-vous,
Le soleil, le plein air ..
Et l’½il secret qui ferme la dernière couleur
Sur la bouche d’une femme ...
Qui quitte le lieu vers la « galerie de la Médina »..
………………………………………
Dans le chemin les touristes se sont rassemblés..
Et se sont mis d’accord sur un prix final pour elle
Alors elle pleura
Fuyant de la main de son dessinateur
Et rentra à « son hammam ».
15/11/2000
DANS LE TEMPS PERDU
Entre les sommets des montagnes, vers Sarajevo…
Le serpent de l’asphalte avance
Et le bus ivre n’est qu’une goûte d’eau dans une tasse de mirage
Au fond de moi-même :
Une montagne couverte d’arbres gigantesques et d’herbe
Un chant légendaire dont j’ignore l’origine
Et un prophète qui alla loin dans la sience infuse et l’égarement.
A coté de moi la femme de ciment
Qui épele mon visage brun,
Et me demande : qui est tu ?
……………………………
Entre les sommets des montagnes
ou
entre les deux corps différents :
Le hurlement du temps
Un livre ouvert / une soif / de la joie / un délire.
Quelque chose fleurit dans les deux têtes collées.
……………………………
Je ne la connais pas
Elle ne me connaît pas
Seule l’eau
A ouvert le feu
Sur le fossé du silence.
Split/ Yougoslavie : 12/ 05/ 1981
MIAULEMENT
… et puis l'écriture dans une tranquillité pareille
Est un recours à tout ce qui est meurtre.
Alors, il faudrait tuer ce vide
Tuer les minutes en plongeant dans tout ce qui est…eau
Tuer la bien-aimée, celle qui ne viendra pas …
Tuer mon attente pour elle, la nuit tombée
Tuer les cigarettes: l'une après l'autre…
Je me demanderai à la fin:
- Que s'est-il passé ?
Mais,
Avec les mains éclaboussées de l'encre de crime,
Je fuis de ma chambre
Pour que le miaulement des cadavres
Me poursuive dans le désert du poème
VIE
Tout d'un coup, la terreur a poussé entre les côtes
L'âme s'est assombrie, et l'univers dans toute son étendue est devenu un échafaud
Je n'étais pas prêt pour le départ…
Alors, j'ai dit à mon âme : qu'est ce qui te prend ?
Et je l'ai inondée d'injures et de larmes.
Ici la mort sonne son glas
Entre les parenthèses de ce que j'aime
Et s’acharne sur la fleur du c½ur, la matraquant
Ici mes amis viennent au moment illuminé
Et disent:
Ne pleure pas…!
Mais je me suis effondré parmi leurs prières
Après deux verres brûlants
Et j'ai jeté ma tête minée entre les mains
Partirai-je seul ?
Alors que j'ai une fleur, deux fleurs, trois fleurs?...
Vais-je les laisser à la merci des vents?...
Oui, ainsi les vents ont soufflé sur moi, tempêtant
Et je n'ai su comment ai-je pu réussir à la fin !
Alors, que quelques minutes seulement, je fendais en larmes
Pleurant mon paradis avec ses arômes, ses oiseaux et sur moi-même
Maintenant, je nais du néant
Pour aimer la vie et la savourer
HÉMORRAGIE
Cet automne
Frappe à la porte de la princesse alors qu'elle s'endort
Et la porte entrebâillée baille alors que la princesse s'endort
Un peu de dentelle et de crépuscule transparent…
Et toi, tu as les incendies et les mains liées…
Tu meurs pour la princesse alors qu'elle s'endort
Les coups de feu ne sont plus là
Et le tireur n'est plus là…mais l'hémorragie y est toujours.
IL ETAIT UNE FOIS
Le vie est belle mon ami
Nazim Hikmat
…pour cela Salvador Dali s'est envolé haut- avec la terre
Dans sa main- pour toujours
Alors, il n'a point menti.
On ne l'a pas vu sur la balançoire de ce monde ici bas sans corps
Il était terrible dans ses erreurs et armé de sa folie…
Et il voyait l'existence :
Comme une main qui exprime la couleur…
Comme une femme
Comme un visage dévoilé d'une autre ville qu'il fonde ici et là
Pour cela…
Et malgré cela, il s'est envolé :
Plus haut que la main des fascistes, des cages et du feu…
Pour cela il n'était mort qu'un peu
Et il n'a pas perdu sa souveraineté pour rien
Il était une fois : Salvador Dali…
Il mourut à force de vivre…
La couleur l'a emporté
Et l'univers ne s'était pas soucié de lui.
MASQUE
Le masque est tombé
Le public a applaudi et le rideau est tombé
Un silence a régné dans l'obscurité.
L'acteur est réapparu et s'est remis à pleurer
Il est venu parmi le public derrière le masque
Il a pleuré, il a pleuré…
Mais le public a quitté la salle…
Désemparé et titubant
Et le masque est tombé.
ATTENTE
(Un moment de fusion
avec un poète russe)
Si je ne reviens pas…
C'est que les chemins ne sont pas encore éclaircis, alors attends-moi
Si je ne t'ai pas écrit de mon exil volontaire
C'est que les incendies n'ont pas encore éclaté, attends-moi
Les oiseaux migrateurs seront de retour, attend-moi
Il se peut que je me sois évaporé à un certain moment
Mais je reviendrai certainement, alors attends-moi
Et si je ne reviens pas, malgré ta longue attente…
Efface tout
Reviens à la ligne
Et attends-moi
LA REGLE DU JEU
La règle du jeu pour moi est de jouer
De tenir le taureau endurci de l'histoire par les cornes afin que les mots puissent s'enchevêtrer avec l'action
De fonder une mer pour le pêcheur et le poisson
De m'asseoir sur la plage guettant lequel fera un faux pas et qui sera pris par le filet
La règle du jeu pour moi est de jouer
De m'emprisonner dans l'amour d'une femme niaise aux yeux tout petits, et perplexe
Qui me prend pour un idiot et que j’intronise comme reine
La règle du jeu pour moi est de jouer
De dessiner une flèche que je décocherai au c½ur de la reine
A L'EXTERIEUR DE LA FENÊTRE
Le guerrier ressuscité est revenu
Il n'a trouvé personne
Sa maison était vide
Il n'a pas trouvé sa femme dans le désordre des meubles brisés
Il n'a trouvé que sa photo avec elle, un été très lointain
Il l'a contemplée
Il a contemplé son apparence
Et il a vu qu'il est resté – malgré l'absence – tel qu'il est…
Mais son sourire… où est son sourire ?
Il a ouvert la fenêtre
Où est sa voisine du palier?
Il avait l'habitude de la draguer
Et de voir quand elle se penche…
L'éclair dans le c½ur ou le sursaut de l'eau dans les racines
Elle le contredisait sans doute
Avec quelque chose qui ressemble à l'aveu, avec le silence
Et le silence signifie pour lui … signifiait pour lui et pour elle des mots…
Mais qui sont des coups de poings
Jusqu'à la fin du charlatanisme…
Il s'était mis à parcourir son inquiétude, avenue après avenue,
Question après question
Et s'il a été terrifié par la nuit, il n'a vu qu'un …chemin
Alors il a accroché sa tête à une patère
Puis il a ramassé son cadavre entre les mains
Et il l'a défenestré…
MENSONGE FLAGRANT
Sur l'écran du téléphone portable
Je vois maintenant ton image
Sous forme d'une pomme…
Qui s'était mise après dix minutes de confidences…
A se réduire en taille
Pour témoigner que tu mens
Tu mes,
Tu mens.
ARACHNOPHOBIE
Ici une araignée tisse sa toile dans la caverne de ma mémoire
Et ma main l'a fait tomber
En comptant ses doigts par crainte de se faire mal
Tout est fini :
"Je suis maintenant plus fort que l'araignée !"
Pense Handhlan…
L'¼ILLET DES POÈTES
Où sont les empreintes digitales ?
Qui a violé la Verte – l'½illet des poètes ?
Le poète se met à analyser l'ADN des épines
Et ouvre une enquête sur la réalité…
Sur ce qui arrive aux fleurs.
CE N'EST PAS JUSTE
Avec la moindre musique
On a joué sur les cordes de la couleur, des mots et des gestes…
Et la lumière qui ne s'est pas approchée que pour s'éloigner
Ce n'est pas juste que le printemps nous surprenne
- en plein crime –
Au moment où on se courbe pour la personne que nous avons assassinée
Avec la moindre musique
On la couvre de fleurs
Et on se jette dans son univers
Jusqu'à ce qu'on la voit retourner de son désert…
Avec les mains vides
Vous m'avez débarrassé de mon futur!...-A dit le printemps
Et a fermé les yeux.
Une musique
Et du silence!
LE TEMPS INVITE À COMMETTRE UN AUTRE CRIME
O Handhalan!...
Tu as envoyé des rayons de lumière vers l'autre rive
Et tu as dit:
Maintenant , j'ai le temps
Pour boire un café
Et fumer "une femme"…
Qui se penche du cadre
Je reviens à la soif opportune…
Pour voir les rayons de lumière qu'on m'a envoyés…
Sortir de mon futur
Et que mes mains touchent presque
Le temps invite à commettre un autre crime
Ici un soleil
Qui enfonce le rayon ultraviolet
Dans les moelles épinières de la carte
Le désert fleurit dans les yeux
La mer flotte
Et ses vagues montent
Où est la ville?
ICÔNE
Au c½ur de Rome, au sein de l'église Saint-pierre, les plus grands Experts s'inclinent devant le sculpteur Michel-Ange pour restaurer Moïse, Alors le marbre de Carrera brille parmi les gens présents
Et se réveille, parmi tous les gens présents, un lendemain écoulé.
Et loin de Bogota
Des repaires mal famés et fiévreux
La cathédrale de Zabagera monte sur
Des croix, des saints
Et quelques anges
Et derrière l'urbaniste amoureux Gonzalés …
Les pieux se sont alignés
Et ils ont vu, en la Vierge…
L'icône d'une histoire qui viendra
UN CLOWN
Il marchait sur sa tête et voyait
Que la position du téléspectateur n'était pas telle qu'elle était
Que les chaises étaient toutes renversées…
Que le c½ur de la bien-aimée n'était plus vaste
Et que l'atmosphère qui régnait, était devenue suffocante
Il faut un rire qui poussera la porte jusqu'à ce que les masques toment
Il faut- pour que nous puissions respirer- que l'air change.
POURQUOI?
Je garderai le silence pour permettre aux autres de parler
Car je n'ai pas envie de participer à un bavardage dénué de sens
Je suis las
Et ce qui est entre nous est ambigu et…triste
Pourquoi mes amis ont-ils choisi d'être tristes ce soir.
Pourquoi sommes nous partis vers un point inconnu ?
Pour nous faire souffrir sans être coupables ?
Pourquoi je vous aime, Ô reine !
Alors que je sais que vous êtes mystérieuse comme ma blessure
Et je sais que je dors et je me réveille
Pour te retrouver au début du chemin et au bout du chemin :
La peur la plus exquise et la question la plus désirable.
DANS LES REGIONS DE L'HORREUR ET DES CENDRES
Le sang et les lettres s'enchevêtrent
La ville des mots est lointaine et toi, tu es un voyageur
Ainsi que le vent, d'exil en exil…
Accroche-toi aux questions
Et débarasse-toi des virgules et des points…
Débarasse-toi de toutes les règles.
Le moment maudit éclate
Alors que tu es miné
De terreur…et d'angoisse extrême,
Dispersé dans la non écriture , hanté par l'opposé de la ville, submergé par les non paroles
Toi, dans ton exil: le dernier renard qui a séduit sa victime avec une poèsie ambiguë
Et puis il a désiré le "z" de la distance, alors il s'est éloigné…
Va très loin dans le corps
Jusqu'à ce que tu fasses exploser les convulsions les plus violentes Dans le cerveau du marbre
Et sois là avec toute la douleur orpheline que tu as
Réfugie-toi chez elle : chez une simple femme qui passe devant tes yeux et qui…
A elle, rélève une histoire que personne n'avait racontée à part toi
Et sois là-bas avec toute l'ancienne joie que tu n'éprouvais…
La terreur soudaine dévaste l'état de sang et de cellules
Alors affronte ton avenir mystérieux tout nu
Tu t'égareras dans le désert périlleux de la question et tu ne reviendras point…
Tu démoliras la mer enchaînée et les frontières
Et dès que tu achèves ta tâche, tu tomberas dans le prochain égarement:
Un point qui ne se fixe ni s'éloigne…
(au moment d'écrire une femme jaillit des mots…, de la montagne et des Lettres et se jette comme un enfant devant toi… rends-la heureuse pour un moment je t'en prie
Elle est l'écriture et elle est la dame de la douleur continue… elle est le drame et le ravage, et elle est le tropique de mercure et le cendre).
Au moment où tu écrivais, le délire t'a pris ou quelque chose qui ressemble à un désir pressant pour partir vers des lieux inconnus:
La voix du chanteur quand elle coule tel un poignard entre les montagnes et les vibrations de la mélodie quand elles jaillissent…
La voiture remplie de parfum fauve et le chemin qui se dirige vers une ville inconnue
L'attente et la dernière femme avec qui tu as couronné ton amour…
Tu t'inclines: ce n'est pas comme ça qu'il faut périr!
Comme si toutes les époques
Se sont acharnées sur les marais de la faiblesse en toi…
Au moment où tu écrivais, les mots se sont enfouis de toi vers des cavernes meublées par les ténèbres et les mystères
Temps/vide
Et la page – désert s'emplit tout d'un coup des hurlements d'un loup affamé.
LA FUMEE DE LA CARTE
… et l'époque
-cette époque-
Le soleil dans sa perte est une vipère qui retarde son poison
L'aigle observe à partir de sa "Chaise roulante"
Un déluge de sang
Et une pieuvre étalant, avec une joie extrême, ses grosses tentacules
-comment s'appelle-t-elle au juste cette pieuvre?
Qui dénue les poissons de leurs noms
Le temps de ses mines
Et les mères de leur affection?
Ici la fumée
Remplit tous les coins de la carte
Comment s'appelle-t-elle cette fumée?
Qui enlace l'histoire et la géographie
et assiège l'homme et les mots
Témoignages
•Dans cette poésie, il n'y a pas de place pour l'Hermétisme qui caractérise, généralement, plus d'une expérience poétique en langue arabe. Au contraire, chez Youssef Rzouga, tout est clarté. Mais ce qui se dégage surtout de ses poèmes à travers ses déterminations, comme c'est le cas à travers les images, les desseins et les mondes qu'animent une verve et une inspiration créatrice de vie et divulgatrices de mécanismes et d'énigme, c'est une sincérité touchante, quoique souvent inquiétante par sa véracité criante.
"Ces mots par lesquels je m'amuse, ne sont guère mes mots, mais mon linceul".
C'est à partir de là qu'apparaît le message du poète Youssef Rsouga.
Moustapha HABIBI Le Renouveau: 15/05/1998
***
•La caméra de Rzouga – comme un ogre – engloutit tout ce qu'elle voit.
(…) Rzouga est cerné par le chant, de partout, et malgré l'immensité du ciel, son étoile demeure une énigme sur laquelle se referment les stèles d'une tombe qu'on a beaucoup de mal à fleurir.
(…) Assis sous le pommier qui a causé sa perte et sa descente dans l'enfer glauque de la vie, Adam (ou Rzouga) s'ennuie de l'histoire.
Hechmi GHACHEM Le Temps: 31/01/2002
***
•Youssef Rzouga allume le feu du langage, réveille les cendres de l'histoire
(…) Youssef Rzouga veut tout surprendre, tout comprendre.
(…) Le poète se méfie des idéologies, remercie les ténors des années chaudes, ne se livre au langage que pour avouer en fin de compte ses lacunes et ses limites.
(…) la poésie allusive de Rzouga nous donne le vertige. Tout s'enfuit, à peine cité.
Habib SALHA La Presse: 11/02/2002
***
•Recourant à plusieurs histoires tirées de la mythologie: le cheval ailé, Electre…, Youssef Rzouga a employé les symboles forts qui se dégagent de ces histoires pour relever les maux de ce siècle… mais aussi pour déclarer son refus de tout ce qui se passe actuellement.
Imen ABDERRAHMANI
Le Quotidien: 17/11/2001
***
REMERCIEMENTS
Le traducteur tient à remercier le poète Youssef RZOUGA et M. Mohamed ELAYED.
A PROPOS DU TRADUCTEUR
Walid SOLIMAN, né le 11 avril 1975 à Tunis. DUEL en langue, littérature et civilisation anglaises et Maîtrise en Traduction. Traduit du français, de l'anglais, de l'espagnol et l'italien. Collectionneur de livres et d'objets d'art.
Aime Baudelaire, Rimbaud, Beckett et Nabokov et s'intéresse particulièrement au surréalisme et à l'art japonais.
Oeuvres publiés
- Le troubadour des temps modernes (en français).
Recueil d'articles sur le poète Youssef Rzouga (2004)
Sous presse :
- Anthologie de la poésie surréaliste (traduction en arabe)
- Serial Kisser (poèmes en anglais)
SOMMAIRE
2024…………………………………………………………….
Reflet …………………………………………………………..
La blessure de la distance……………………………………
La pomme du commencement………………………………
Le miaulement du laser………………………………………
Les griffes des eaux…………………………………………..
Theatre!...............................................................................
Folklore…………………………………………………………
Dans le temps perdu…………………………………………..
Miaulement……………………………………………………..
Vie ………………………………………………………………
Hemorragie …………………………………………………….
Il etait une fois………………………………………………….
Masque………………………………………………………….
Attente…………………………………………………………..
La regle du jeu………………………………………………….
A l'exterieur de la fenetre……………………………………..
Mensonge flagrant…………………………………………….
Arachnophobie…………………………………………………
L'½illet des poetes…………………………………………….
Icône…………………………………………………………….
Un clown………………………………………………………..
Pourquoi?............................................................................
Dans les régions………………………………………………
La fumée de la carte………………………………………….
Témoignages………………………………………………….
Publication Date: 01-17-2010
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